Examinant dans son approche artistique la notion de mémoire et de son altération à travers le temps, l’artiste Isabelle Gagné donne lieu à la création de projets posant un regard sur l’interaction humaine avec l’environnement virtuel et réel, ainsi que sur l’héritage commun d’une collectivité et des souvenirs qu’il en reste.

Dans la continuité de ses réflexions entourant l’analogie géologique qui sous-tend ses recherches et la production de sa précédente série Diagénèse, portant sur l’empreinte numérique et le vestige matériel, Gagné s’est engagée dans la création de Daytritik, un tout nouveau corpus photographique et sculptural. Entre l’archive et l’artefact, toujours réalisées par des procédés d’échantillonnage et d’assemblage, les œuvres de ce corpus puisent dans des fondements bien personnels, des fragments de mémoire et d’objets significatifs propres à l’artiste. À la jonction de la représentation de la roche détritique et du plastigomérat, ses souvenirs accumulés, fragmentés et à demi enfouis sont difficiles à identifier, impossibles à libérer, perdus, presque disparus.